L’intelligence artificielle avec l’outil Paved dans la lutte contre les cambriolages, les vols de véhicule et les petits délits, opportunité ou danger ?

L’intelligence artificielle (IA) se développe de plus en plus dans de nombreux domaines et dans différents pays. Aujourd’hui, on en entend beaucoup parler dans le milieu médical suite à la pandémie mondiale de la COVID 19. En effet, l’IA met en place des applications de traçage des cas contacts potentiels par le biais de l’application mobile AntiCovid par exemple, la distribution de médicaments par drones, la télémédecine mais aussi les algorithmes complexes qui servent à aider la recherche et diagnostiquer correctement le virus. Un article récent datant du 13 Novembre 2020, de l’institut Montaigne illustre parfaitement ce propos : https://www.institutmontaigne.org/blog/lintelligence-artificielle-contre-le-covid-19-ameliorer-la-recherche-et-accelerer-le-diagnostic

Malica Ghomerani : Ancienne étudiante de la LP CP&ON maintenant chargée de communication en milieu hospitalier

Malica GHOMERANI

Les étudiants non-alternants de la LP CP&ON ont eu la chance de rencontrer le 13 octobre 2020, Malica Ghomerani, ancienne élève de la formation, actuellement chargée de communication au sein du Groupe hospitalier de l’est de la Meurthe-et-Moselle (GHEMM) à Lunéville. Durant cette rencontre, les participants ont pu en apprendre davantage sur les enjeux et la complexité de la communication au sein du milieu hospitalier. Pour illustrer son travail, l’ex étudiante aime utiliser l’expression de Confucius « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ». Malica a fait part de son parcours dans le domaine de la communication publique et de son entrée dans le monde du travail.

Après de nombreux stages et expériences au sein de divers établissements tels que les Ballets de Monte-Carlo à Monaco, la Villa Arson à Nice, le Château des Lumières à Lunéville ou bien encore la communauté de communes du territoire de Lunéville à Baccarat, l’entrée au GHEMM de Malica s’est déroulé sans passation de pouvoirs avec l’ancienne chargée de communication du service. Elle nous a confié assumer seule cette tâche et devoir gérer diverses missions en prenant compte des demandes de chacun. Ses missions dominantes sont d’organiser des actions en interne en lien principal avec des évènements nationaux et internationaux en rapport direct avec la santé, la rédaction d’articles, les relations presse, des conceptions graphiques ainsi que la mise en page du journal du GHEMM.

Ses conseils pour réussir

Au sein du service communication d’un hôpital, il faut faire connaitre les offres de soin les spécialités de l’établissement. Il est important de réussir à déterminer ce qui est prioritaire et ce qui est urgent afin de répondre aux commandes de chacun lorsque cela est réalisable. « Il est donc également
important de savoir dire non face à certaines demandes qui ne sont ni prioritaires, ni urgentes, voire parfois irréalisables
», expose la jeune professionnelle. Elle a également confié qu’il ne faut pas être déçu si un évènement que l’on a organisé de A à Z n’a pas le succès espéré. « Ce n’est pas parce les résultats sont en-dessous de nos attentes qu’il s’agit d’un échec », insiste-t-elle.

Lors de son intervention, Malica a fait part de certains de ses aprioris concernant le milieu hospitalier avant d’y travailler. L’hôpital demeure un lieu angoissant pour de nombreuses personnes. Pour autant, la jeune femme a assuré que lorsqu’on s’y rend chaque jour pour le travail, le ressenti est bien différent. On agit en lien avec tout le personnel, mais également avec les supérieurs. Le domaine médical étant un secteur très complet, complexe et, de plus, très important. La crise sanitaire actuelle en est bien la preuve.

Les Organisations Non Gouvernementales Environnementales, entités indépendantes aux pouvoirs insuffisants ?

Dans un monde où la production agricole végétale a augmenté de 300% depuis 1970, où 50% de l’expansion des terres agricoles se fait aux dépens des forêts (Ouest France), et où 2700 espèces animales sont en voie d’extinction, il est plus que nécessaire de préserver la biodiversité qu’il reste sur Terre. Les ONGE peuvent-elles nous sauver ? 

Qu’est-ce qu’une Organisation Non Gouvernementale (ONG) ? 

Universelle, indépendante, spécialisée… Une ONG est une association de citoyens venant d’horizons divers. Etablie dans le temps de manière durable, elle a pour but la réalisation d’objectifs d’intérêt général. Les ONG sont indépendantes de tout gouvernement, ce qui leur permet en théorie d’œuvrer dans l’intérêt de toutes et tous sans qu’un état ne puisse intervenir. Par nature, ce sont des organismes communicants, puisqu’elles doivent informer les citoyens de leurs actions qui se font dans l’intérêt de la population mondiale. Mais l’importance de la communication des ONGE se joue également d’un point de vue financier étant donné qu’elles doivent continuellement promouvoir leurs actions afin de soulever des fonds, qui sont indispensables à l’exercice de leur activité. Leurs domaines d’intervention sont nombreux : la santé (Médecins Sans Frontières), les droits de l’Homme (Amnesty International), la protection des enfants (Fondation Terre des Hommes), la lutte contre la faim (Action contre la faim), et bien sûr, la protection de la nature et de l’environnement. 

Les ONG Environnementales (ONGE)

Déforestation, destruction des écosystèmes, extinction des espèces, multiplication des virus dangereux pour les humains… Nous traversons aujourd’hui une crise écologique, il ne s’agit pas d’un secret. Les ONGE ont pour missions de pousser les gouvernements à agir contre cette crise, de sensibiliser le public à ces divers phénomènes et de mettre en place des dispositifs pour protéger la planète. Prenons un exemple : le Fonds Mondial pour la Nature, ou World Wildlife Fund (WWF) est une des ONGE les plus connues au monde, elle est créée en 1961, avec pour devise “Alerter, protéger, transformer”. WWF travaille avec les gouvernements pour améliorer la législation afin de mieux protéger la faune et la flore naturelles ; elle produit tous les deux ans le Rapport Planète Vivante sur l’état de la biodiversité mondiale pour attirer l’attention sur la situation et faire des propositions concrètes pour changer les choses.

Source : Stocklib

De nombreux scientifiques et ONGE considèrent que la destruction des écosystèmes est en partie à l’origine de l’émergence de nouveaux virus tels que le Covid-19. Crise sanitaire et crise écologique sont alors étroitement liées et si nous voulons éradiquer les deux, nous devons changer nos habitudes. Le directeur des programmes du WWF France,  Arnaud Gauffier, a d’ailleurs déclaré : « La pandémie de Covid-19 doit être le signal d’alarme : changeons notre rapport au vivant et exigeons des décideurs une réelle protection de la biodiversité, maintenant ».

ONGE et communication publique

En France, selon la loi de 1901 sur les associations, les ONG bénéficient d’un statut privé. Pourquoi alors pouvons-nous affirmer qu’elles font partie de la communication publique ? C’est dans le cadre de leurs missions d’intérêt général que l’on peut les désigner en tant que telles. En effet, lorsque Sea Shepherd, une ONGE internationale de défense et de protection des océans, alerte sur la dangerosité de la pêche intensive, elle œuvre pour le bien de toutes et tous puisqu’il est dans notre intérêt que les océans ne soient pas vidés de toutes leurs ressources. Et lorsque Greenpeace nous incite à réduire notre consommation de viande par le biais de diverses campagnes, c’est aussi dans notre intérêt puisque l’agriculture intensive dont la viande est issue est mauvaise tant pour l’environnement que pour notre santé.

Les limites des ONG environnementales

Par définition, les ONG bénéficient d’une indépendance vis-à-vis des états. Mais est-ce toujours réellement le cas ? Elles doivent travailler main dans la main avec les gouvernements pour espérer changer quelque chose au fonctionnement actuel de nos sociétés. Les gouvernements acceptent de collaborer avec les ONGE parce qu’elles ont une certaine expertise dans le domaine de l’environnement, mais aussi parce qu’elles ont une très bonne image aux yeux des citoyens. Mais le choix de collaborer avec ces structures privées est entièrement entre les mains des chefs d’états ; les actions menées par les ONGE sont alors limitées au bon vouloir des autorités. Cette limite n’est pas un obstacle insurmontable pour les grandes ONGE comme Greenpeace et WWF, bénéficiant de budgets conséquents. Mais la plupart des ONGE étant de petites organisations locales ou régionales, un manque de moyens financiers représente un réel handicap. Pour surmonter cela et ainsi augmenter sa visibilité et les dons qu’elle reçoit, l’ONGE Planète Mer informe ses potentiels financeurs de la réduction d’impôts dont bénéficient particuliers et entreprises qui la soutiennent financièrement.

Par ailleurs, les décisions prises pour lutter contre le réchauffement climatique, la déforestation, ou l’agriculture et la pêche intensives reviennent de toute manière aux gouvernements. Ces derniers pratiquent le greenwashing pour tenter de se donner une meilleure image et paraître plus respectueux de l’environnement, même quand ce n’est pas le cas. Le gouvernement français dit d’ailleurs que son projet de loi de finances 2021 est un budget vert, selon lequel les dépenses sont faites dans le respect de la planète. Et bien que l’Etat français dise reconnaitre l’expertise des ONGE, ces dernières ne sont absolument pas d’accord pour dire que ce projet est à l’heure de la transition écologique et considèrent plutôt que les efforts faits par le gouvernement sont clairement insuffisants. Greenpeace a notamment déclaré que ce projet renie “les recommandations de la Convention citoyenne pour le Climat, et est loin de tenir sa promesse de “verdir notre économie””. Mais les ONGE n’ont pas d’autre choix que de se plier aux décisions prises par les autorités tout en redoublant leurs efforts pour faire évoluer les lois et les comportements des uns et des autres.

Sauver l’économie ou sauver les citoyens ? Sauver l’économie ou sauver la planète ? Sauver l’économie ou œuvrer dans l’intérêt général ? Si les motivations des gouvernements ressemblaient davantage à celles des ONGE, peut-être pourrions-nous vivre dans un monde qui ne manque pas d’oxygène.