Le Responsable du Service communication de la CAF de Meurthe-et-Moselle partage sa vision du métier avec les étudiants de la LP CP&ON

Le vendredi 20 novembre, Angel Del Rio, responsable du service Communication de la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) de Meurthe-et-Moselle a échangé avec les étudiants de la LP CP&ON. Invité en visio-conférence sur Microsoft Teams, dans le cadre du cours Projet Personnel et Professionnel, contexte sanitaire oblige, il avait pour objectif de partager avec eux son parcours et son expérience professionnelle dans le métier de la communication publique. Malgré la situation compliquée, les étudiants étaient au rendez-vous. Pour certains, ce rendez-vous représente l’occasion de lever certaines zones d’ombre liées à l’exercice du métier et particulièrement sur leur choix d’exercer dans la communication publique.    

Angel Del Rio, Responsable du Service Communication de la CAF de Meurthe-et-Moselle.

Cette intervention du responsable de la CAF n’est pas anodine, elle a été rendue possible dans le cadre du cours Projet Personnel et Professionnel dont l’objectif est de permettre aux étudiants d’avoir un aperçu de métier de la communication et aussi de construire leur projet professionnel. Comme chaque année, Tatiana Del Rio, professeur du cours Projet Personnel et Professionnel, n’a ménagé aucun effort pour inviter un professionnel de la communication à s’entretenir avec les étudiants. Cette année, l’invité de cette activité pédagogique est le Responsable du service communication de la CAF, Angel Del Rio.

Angel Del Rio, recruté en 2009 au poste de chargé de communication et nommé responsable du Service Communication de la CAF de Meurthe-et-Moselle depuis 2017, est un ancien étudiant de l’IUT Nancy-Charlemagne où il a fait deux ans de formation en communication de 1989 à 1991. Responsable d’une équipe composée de quatre personnes dont une assistante communication, une documentaliste et deux infographistes, Angel Del Rio a exposé ses missions de communication à la CAF aux étudiants en mettant en exergue l’importance de la communication interne et externe : « nous communiquons à l’endroit des allocataires et des partenaires. L’un de nos objectifs de communication à destination des allocataires, c’est l’autonomisation : nous voulons que les gens gèrent leur aide en ligne depuis les outils numériques tels que l’application mobile et le site caf.fr. Mais en amont, on s’occupe de la communication interne qui est très importante en aidant à la circulation de l’information et communiquer autour du projet et la culture d’entreprise, les valeurs, la cohésion… ». Il a également abordé les outils de communication digitaux utilisés par la CAF dans le cadre de son service public. Parmi ces outils digitaux utilisés on peut citer, le site web, www.caf.fr qui est le pilier de la communication numérique de la CAF, suivi de l’application mobile, le compte Twitter, les campagnes e-mailing, le SMS… En rappel, dans la formation des étudiants de la Licence Professionnelle, l’apprentissage et la conception de ces outils numériques sont aux premières loges.

Caisse d’Allocations familiales de Meurthe et Moselle

Le professionnel de la communication habitué aux rouages du métier n’a pas hésité à formuler des conseils à l’intention des jeunes communicants en formation. Ces conseils s’articulent autour des points tels que la qualité, les talents et les compétences pour exercer et réussir dans le métier : « si j’ai un conseil à donner aux étudiants ou aux futurs communicants, c’est d’être le plus polyvalent et le plus autonome possible ». Pour lui, le chargé de communication doit être en capacité de pouvoir tout faire. Il ne faut pas s’arrêter à une seule discipline de la communication. Il faut poursuivre dans la mesure du possible sa formation tout au long de sa carrière aux nouveaux outils et développer ses compétences sur toutes les activités de la communication.  

Angel Del Rio n’a pas peur d’afficher sa frustration quant à la vision des gens par rapport au métier de communicant « Une des choses qu’on constate quand on bosse dans la communication, c’est que tout monde pense être en capacité d’exercer le métier de communicant. Ce n’est pas parce que je sais faire de jolies photos de mes enfants que je peux faire une photo pour insérer dans un journal interne ou un site web ou encore ce n’est pas parce que je sais animer ma page Facebook personnelle que je peux être Community Manager. Non, le métier de la communication que l’on soit chargé de communication, attaché de presse ou assistant communication, c’est un job et ça s’apprend ! »

Pour les étudiants, ces échanges ont été un moment riche en matière de développement professionnel. Un moment clef qui a permis aux étudiants de réaffirmer leur engouement de l’activité et également leur détermination dans la réussite de leur formation. « Je voulais vous remercier Monsieur, pour ce partage d’expérience professionnelle qui nous permis sans doute d’avoir une idée sur le fonctionnement et la communication de la CAF » exprime un étudiant.  

Pour accompagner les étudiants de la LP CP&ON dans leur formation, les interventions de professionnels de la communication sont inclues dans le programme pédagogique de l’IUT Nancy-Charlemagne. Des professionnels de la communication publique interviennent régulièrement afin de partager avec les étudiants leur expérience. Cela leur permet d’avoir un aperçu de leur quotidien futur et contribue à l’amélioration de la qualité de la formation.

L’intérêt de la Com Publique: Une lecture sous l’angle de la LP CP&ON

Promotion 2020-2021

La communication constitue un moyen d’échange qui peut se faire entre individus, entre communautés et même entre organisations. En effet, elle peut prendre différentes formes en fonction du contexte dans lequel elle s’exerce. Que l’on soit dans un cadre privé ou public, le besoin d’émettre et/ou de recevoir de l’information reste indéniablement une réalité sociale quotidienne. On peut ainsi affirmer que la communication représente un élément clé et indispensable tant à la vie des hommes qu’à celle des organisations. Cependant, si cette dernière s’illustre comme une pratique ordinaire, il n’en demeure pas moins qu’elle reste soumise à certaines exigences, et surtout lorsqu’elle doit être utilisée dans un contexte professionnel en lien avec le service public : on parle alors de communication publique.

Qu’est-ce que la communication publique?

La communication publique désigne toutes les activités liées à la communication interne et externe d’une institution, d’une collectivité territoriale ou d’un organisme à caractère public. En effet, loin d’être une simple interaction entre un(e) locuteur(trice) et un(e) interlocuteur(trice), mieux entre une institution et un public, la communication publique se développe pour devenir un moyen stratégique qui permet à une organisation publique d’améliorer sa façon de concevoir, de diffuser et de recevoir des informations utiles à son fonctionnement et à son action.

Quel est l’intérêt de la communication publique aujourd’hui?

D’abord il paraît essentiel de relever trois objectifs majeurs de la communication publique:

  • L’information
  • L’incitation (Conseil /Recommandation)
  • L’accompagnement (l’explication et la médiation)

Ces trois objectifs de communication publique permettent l’interaction entre les organismes publics (institutions, collectivités territoriales, services déconcentrés de l’Etat, associations etc.) et les usagers (les citoyens). La communication publique s’inscrit donc dans le cadre du service public.

Source: France 3

Dans le contexte de crise sanitaire mondiale aux répercussions socio-économiques et politiques préoccupantes, l’intérêt de la communication publique se confirme chaque jour. Il suffit d’être un peu attentif à l’actualité pour s’en rendre compte. On peut ajouter que cette situation de crise a progressivement suscité chez les citoyens un besoin de s’informer quasi-permanent. En effet, chez certains, cela peut se traduire par la consultation de supports papiers (journaux ou magazines), et chez d’autres par l’usage de supports électroniques notamment à travers la radio, la télévision, un ordinateur, une tablette ou plus communément un smartphone. La communication publique, pour délivrer ses messages d’intérêt citoyen s’adapte désormais à tout type de format de consultation pour toucher le plus grand nombre.  La communication publique, pour délivrer ses messages d’intérêt citoyen s’adapte désormais à tout type de format de consultation pour toucher le plus grand nombre. Elle est le fruit d’un travail fourni par des professionnels de la communication publique: il s’agit des “communicants”  

Quelle formation suivre pour devenir un communicant dans le secteur public?

Quoi de mieux que de se former lorsqu’on est particulièrement intéressé par le service public et que l’on aspire à devenir un professionnel de la communication?

La Licence professionnelle en Communication Publique & Outils Numérique. (LP CP&ON) est l’une des spécialités offerte par au département information-communication de l’IUT (Institut Universitaire de Technologie) Nancy Charlemagne. Accessible aussi bien en initial qu’en alternance, elle forme des professionnels de la communication capables de répondre aux besoins des organisations publiques, parapubliques et associatives. Elle est la seule en France à proposer une formation en Com publique et digitale pour équiper les aspirants professionnels de la communication publique. Ainsi, tout titulaire d’un niveau bac+2 (DUT, DEUST, BTS, L2) ou possédant des compétences basiques en information-communication et ayant une familiarité avec les outils numériques en Web et en PAO est autorisé à candidater. Par ailleurs, cette formation permet à l’étudiant d’acquérir un socle de connaissances fondamentales sur les institutions internationales et nationales, les organismes à caractère public, leurs stratégies de communication et leurs pratiques numériques.

La Com publique: plus qu’une spécialité

La communication publique représente un métier dont l’intérêt ne cesse de grandir et ce, au regard des événements et enjeux sociétaux que le monde traverse et plus particulièrement depuis la fin de l’année 2019. Aujourd’hui, les nombreuses sensibilisations liées à la pandémie de la Covid 19 menées par le gouvernement français traduisent ainsi l’importance de la communication publique. Ainsi, en plus d’être un domaine de spécialité, la communication publique s’illustre de plus en plus comme une véritable mission civique qui mérite d’être encadrée dans un contexte pédagogique et professionnel.

Joshard-Martin MBAMBI-MOYALE

Attaques contre la liberté d’expression : parler ou se taire ?

L’attentat du 16 octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine contre un professeur d’histoire-géographie a créé une vague d’émotion et de colère au sein de la population et de la classe sociopolitique française. Face à cette énième atteinte à la liberté d’expression, l’on attend une réaction de nos gouvernants afin de rassurer et calmer les inquiétudes du peuple. Faut-il parler ? c’est-à-dire dénoncer, communiquer ? si oui, pourquoi, comment et par quels moyens ? Ou faut-il simplement se taire ?

« La liberté d’expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions par tous les moyens qu’elle juge opportuns, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion, de la morale…». Ce droit fondamental dont dispose tout être humain est inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’Onu et repris par la Convention Européenne des Droits de l’Homme . Réaffirmant ainsi le droit qu’a tout citoyen européen d’exprimer librement ses opinions sans courir le risque d’être inquiété ou de faire l’objet d’une arrestation. Cette liberté d’expression a donné naissance à des libertés parallèles. Notamment la liberté d’association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation, la liberté de culte ainsi que la liberté de presse.              
Les auteurs de ces attaques contre nos différentes libertés ne le font pas simplement dans le but de tuer. Ils le font au nom d’une certaine idéologie (la plupart du temps religieuse) dans le but de semer la peur parmi la population afin d’obtenir un changement politique ou de faire passer un message. Pour cela, ils préfèrent s’attaquer aux valeurs fortes de la République telles que la liberté d’expression, la laïcité, l’éducation. Dans ce contexte, quelle approche communicationnelle le gouvernement doit-il alors adopter comme réponse afin de limiter l’action des terroristes ?

source : podcastjournal.net

La communication gouvernementale

Face aux évènements de ces dernières semaines et de ceux des mois et années antérieures, toute la classe dirigeante est unanime. Il faut rapidement communiquer afin de rassurer, clarifier et apaiser. La méthode de communication employée est dans la quasi-totalité des cas la même. Dénonciation et condamnation dans les médias et sur les réseaux sociaux, mise en place d’une cellule de crise, renforcement et communication autour de la bonne marche de la politique sécuritaire du gouvernement, appels à l’unité et à la cohésion nationale, sécurisation des lieux et bâtiments publics, recherche et interpellation du coupable, recueil d’information ou traçage du parcours afin de comprendre les motivations de l’assaillant, recherche de complicités internes ou externes, animation de conférences de presse afin d’informer l’opinion sur les avancées de l’enquête.

Le régulation des réseaux sociaux

Au vu de ces prises de paroles, nous pouvons clairement affirmer que face aux multiples attaques des valeurs de la république, nos autorités refusent de se taire, et ont bien à cœur de communiquer le plus rapidement possible en utilisant tous les moyens existants afin d’apporter une réponse efficace et concrète aux actes terroristes. Cela passe par la mise en place d’une communication de crise suffisamment claire. Le niveau de tolérance aux erreurs est généralement très faible. La gestion des séquelles ou des traumatismes psychologiques du terrorisme, le renforcement de l’unité nationale, l’importance des valeurs fondamentales au sein d’une société, doivent être mis au cœur de cette stratégie. L’objectif majeur est de renforcer la confiance de la population envers les gouvernants chargés de leur protection et de leur sécurité. Se taire ou faire preuve de silence, ne pas divulguer toutes les informations nécessaires à la compréhension de la situation présente, ou afficher un éparpillement des communications, rendrait la population anxieuse et dénoterait une non-maitrise de la crise. La communication doit affirmer la maitrise de la situation par la mise à contribution des grands médias. Les réseaux sociaux ne doivent pas être mis de côté. Leur apport est plus que vital. Toutefois, la question de l’usage des réseaux sociaux suscite un vif débat.  Ils sont également le lieu de diffusion de contenus parfois illégaux pouvant entrainer des formes de violences. L’assassinat de Samuel Paty nous en apporte la preuve. Le gouvernement dans sa démarche doit donc mettre en place ou renforcer de façon pertinente le dispositif de régulation des systèmes de modération de contenus sur les réseaux sociaux. Les réseaux représentent en effet la première source d’information vers laquelle se dirige la grande majorité de la population en quête d’informations en temps réel.

Une communication publique efficace

Mais est-ce suffisant ? Ne faut-il pas aller encore plus loin dans la façon de communiquer après un attentat ? Autant de questions qui méritent de pousser la réflexion. Pour notre part, la mise en place d’une bonne stratégie de communication de crise est plus que nécessaire afin de repenser notre mode de communication publique à la suite d’un attentat. Cette action de communication à l’endroit des familles de victimes, des élèves et étudiants, des travailleurs du système socioéducatif, des entreprises et des citoyens doit être transparente, précise et cohérente. Diffusion de communiqués de presse d’informations factuelles et fréquentes dans la presse écrite et audiovisuelle. Intervention sur les plateaux télés et les stations de radios ainsi que les réseaux sociaux. Mise en place d’une task force d’experts qui aura pour mission d’expliquer les valeurs de la République et le modèle de vie français aux personnes issues des mêmes communautés que la plupart des terroristes. La France est un pays laïque dans lequel chaque citoyen est libre d’exprimer ses opinions dans le strict respect des règles édictées par loi. Tel doit être l’essence du message à communiquer. Le gouvernement doit afficher sa maîtrise de la situation. La communication officielle doit mettre l’accent sur les améliorations apportées au dispositif sécuritaire, la mise en œuvre de nouvelles mesures et sur les moyens de prévenir de telles catastrophes.  Ce qui permettra de mobiliser la population et de rassurer les citoyens. Et vous, dans le contexte actuel, qu’attendez-vous de la communication gouvernementale ?