Les Organisations Non Gouvernementales Environnementales, entités indépendantes aux pouvoirs insuffisants ?

Dans un monde où la production agricole végétale a augmenté de 300% depuis 1970, où 50% de l’expansion des terres agricoles se fait aux dépens des forêts (Ouest France), et où 2700 espèces animales sont en voie d’extinction, il est plus que nécessaire de préserver la biodiversité qu’il reste sur Terre. Les ONGE peuvent-elles nous sauver ? 

Qu’est-ce qu’une Organisation Non Gouvernementale (ONG) ? 

Universelle, indépendante, spécialisée… Une ONG est une association de citoyens venant d’horizons divers. Etablie dans le temps de manière durable, elle a pour but la réalisation d’objectifs d’intérêt général. Les ONG sont indépendantes de tout gouvernement, ce qui leur permet en théorie d’œuvrer dans l’intérêt de toutes et tous sans qu’un état ne puisse intervenir. Par nature, ce sont des organismes communicants, puisqu’elles doivent informer les citoyens de leurs actions qui se font dans l’intérêt de la population mondiale. Mais l’importance de la communication des ONGE se joue également d’un point de vue financier étant donné qu’elles doivent continuellement promouvoir leurs actions afin de soulever des fonds, qui sont indispensables à l’exercice de leur activité. Leurs domaines d’intervention sont nombreux : la santé (Médecins Sans Frontières), les droits de l’Homme (Amnesty International), la protection des enfants (Fondation Terre des Hommes), la lutte contre la faim (Action contre la faim), et bien sûr, la protection de la nature et de l’environnement. 

Les ONG Environnementales (ONGE)

Déforestation, destruction des écosystèmes, extinction des espèces, multiplication des virus dangereux pour les humains… Nous traversons aujourd’hui une crise écologique, il ne s’agit pas d’un secret. Les ONGE ont pour missions de pousser les gouvernements à agir contre cette crise, de sensibiliser le public à ces divers phénomènes et de mettre en place des dispositifs pour protéger la planète. Prenons un exemple : le Fonds Mondial pour la Nature, ou World Wildlife Fund (WWF) est une des ONGE les plus connues au monde, elle est créée en 1961, avec pour devise “Alerter, protéger, transformer”. WWF travaille avec les gouvernements pour améliorer la législation afin de mieux protéger la faune et la flore naturelles ; elle produit tous les deux ans le Rapport Planète Vivante sur l’état de la biodiversité mondiale pour attirer l’attention sur la situation et faire des propositions concrètes pour changer les choses.

Source : Stocklib

De nombreux scientifiques et ONGE considèrent que la destruction des écosystèmes est en partie à l’origine de l’émergence de nouveaux virus tels que le Covid-19. Crise sanitaire et crise écologique sont alors étroitement liées et si nous voulons éradiquer les deux, nous devons changer nos habitudes. Le directeur des programmes du WWF France,  Arnaud Gauffier, a d’ailleurs déclaré : « La pandémie de Covid-19 doit être le signal d’alarme : changeons notre rapport au vivant et exigeons des décideurs une réelle protection de la biodiversité, maintenant ».

ONGE et communication publique

En France, selon la loi de 1901 sur les associations, les ONG bénéficient d’un statut privé. Pourquoi alors pouvons-nous affirmer qu’elles font partie de la communication publique ? C’est dans le cadre de leurs missions d’intérêt général que l’on peut les désigner en tant que telles. En effet, lorsque Sea Shepherd, une ONGE internationale de défense et de protection des océans, alerte sur la dangerosité de la pêche intensive, elle œuvre pour le bien de toutes et tous puisqu’il est dans notre intérêt que les océans ne soient pas vidés de toutes leurs ressources. Et lorsque Greenpeace nous incite à réduire notre consommation de viande par le biais de diverses campagnes, c’est aussi dans notre intérêt puisque l’agriculture intensive dont la viande est issue est mauvaise tant pour l’environnement que pour notre santé.

Les limites des ONG environnementales

Par définition, les ONG bénéficient d’une indépendance vis-à-vis des états. Mais est-ce toujours réellement le cas ? Elles doivent travailler main dans la main avec les gouvernements pour espérer changer quelque chose au fonctionnement actuel de nos sociétés. Les gouvernements acceptent de collaborer avec les ONGE parce qu’elles ont une certaine expertise dans le domaine de l’environnement, mais aussi parce qu’elles ont une très bonne image aux yeux des citoyens. Mais le choix de collaborer avec ces structures privées est entièrement entre les mains des chefs d’états ; les actions menées par les ONGE sont alors limitées au bon vouloir des autorités. Cette limite n’est pas un obstacle insurmontable pour les grandes ONGE comme Greenpeace et WWF, bénéficiant de budgets conséquents. Mais la plupart des ONGE étant de petites organisations locales ou régionales, un manque de moyens financiers représente un réel handicap. Pour surmonter cela et ainsi augmenter sa visibilité et les dons qu’elle reçoit, l’ONGE Planète Mer informe ses potentiels financeurs de la réduction d’impôts dont bénéficient particuliers et entreprises qui la soutiennent financièrement.

Par ailleurs, les décisions prises pour lutter contre le réchauffement climatique, la déforestation, ou l’agriculture et la pêche intensives reviennent de toute manière aux gouvernements. Ces derniers pratiquent le greenwashing pour tenter de se donner une meilleure image et paraître plus respectueux de l’environnement, même quand ce n’est pas le cas. Le gouvernement français dit d’ailleurs que son projet de loi de finances 2021 est un budget vert, selon lequel les dépenses sont faites dans le respect de la planète. Et bien que l’Etat français dise reconnaitre l’expertise des ONGE, ces dernières ne sont absolument pas d’accord pour dire que ce projet est à l’heure de la transition écologique et considèrent plutôt que les efforts faits par le gouvernement sont clairement insuffisants. Greenpeace a notamment déclaré que ce projet renie “les recommandations de la Convention citoyenne pour le Climat, et est loin de tenir sa promesse de “verdir notre économie””. Mais les ONGE n’ont pas d’autre choix que de se plier aux décisions prises par les autorités tout en redoublant leurs efforts pour faire évoluer les lois et les comportements des uns et des autres.

Sauver l’économie ou sauver les citoyens ? Sauver l’économie ou sauver la planète ? Sauver l’économie ou œuvrer dans l’intérêt général ? Si les motivations des gouvernements ressemblaient davantage à celles des ONGE, peut-être pourrions-nous vivre dans un monde qui ne manque pas d’oxygène. 

14ème édition de la Journée européenne de la protection des données

Le mardi 28 janvier 2020, s’est tenu comme chaque année depuis 2006, la Journée européenne de la protection des données à caractère personnel, également appelée “Privacy Day”. Initié par le Conseil de l’Europe et relayée par la Commission européenne, cette journée a pour vocation de sensibiliser les citoyens européens aux bonnes pratiques en matière de protection des données et du respect de leurs libertés et droits fondamentaux, en particulier de leur vie privée. La date symbolique choisie à cette occasion fait référence à l’ouverture à la signature de la convention sur la protection des données, plus communément appelé STCE n°108.

Dans la vie quotidienne, nombreuses sont les informations personnelles qui sont enregistrées dans des fichiers, traitées, communiquées, utilisées… Un effet qui est multiplié par l’apparition de technologies nouvelles et nomades. Que ce soit des particuliers, des entreprises ou des organismes publics, ceux-ci sont tous, indépendamment de leurs tailles, confrontés au risque d’être les victimes d’incidents pouvant conduire à une perte, une fuite ou un piratage de leurs données. C’est pourquoi, à l’ère du numérique, la distinction entre vie privée et identité virtuelle est de plus en plus compliquée et amène à se questionner sur la diffusion des informations personnelles et leur protection. Un questionnement fondamental au coeur de notre monde contemporain où les technologies sont omniprésentes au quotidien.


Cette journée européenne est donc l’occasion pour de nombreux acteurs tels que les gouvernements, les parlements, les organismes nationaux de protection des données de mener des actions de sensibilisation destinées au grand public les droits à la protection des données. En effet, de nombreuses campagnes, des projets éducatifs pour les étudiants et les enseignants et des conférences sont organisés à l’occasion de cette initiative citoyenne ainsi que des opérations de portes ouvertes dans les agences de protection des données comme la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés)

A cette occasion on vous donne quelques conseils pour veiller à votre cybersécurité !

  • Choisir un bon mot de passe

TeamsID, la solution qui œuvre pour la protection des clefs d’accès, référence chaque année les plus mauvais mots de passe des utilisateurs.  Bien trop souvent, les mots de passe sont trop faibles et prévisibles (dates d’anniversaires, prénoms des membres de la famille). D’après la CNIL, un « bon » mot de passe doit contenir au minimum 12 caractères avec des minuscules, des majuscules, des chiffres et des caractères spéciaux.

  • Sauvegarder les données

Afin de se prémunir contre les pertes, casses ou vols d’équipements, il est primordial d’effectuer des sauvegardes pour préserver les informations importantes sous un autre support, tel qu’une mémoire externe. On peut envisager l’utilisation d’un Cloud comme Google Drive, ICloud, OneDrive mais avec prudence car ils restent sujet à d’éventuelles fuites.

  • Sécuriser le réseau sans fil et ne pas utiliser les réseaux publics

Il est recommandé de masquer son réseau wifi en configurant le point d’accès sans fil. L’explosion des réseaux wifi gratuits et publics représente une véritable aubaine pour les professionnels. Étant donné que ces points d’accès sont disponibles dans les restaurants, les hôtels, les aéroports, les librairies voire auprès de certains détaillants, vous avez la possibilité d’accéder rapidement, sans grand détour, à votre réseau.

  • Bloquer les cookies

Les cookies, ces petits fichiers installés à l’insu de l’internaute lorsqu’on navigue sur le Web détectent et enregistrent les achats, les sites consultés afin de proposer de la publicité ciblée plus communément appelé retargeting. Il est possible de les déjouer, en les refusant à l’entrée des sites, en les bloquant, en configurant les paramètres ou en activant la navigation privée.

  • Utilisation de pare-feu

Il est essentiel de mettre en place des dispositifs qui seront en mesure de détecter les programmes malveillants. Le pare-feu permet de définir quels sont les types de communications autorisés sur le réseau informatique. Il surveille et contrôle les applications et les flux de données.

  • Check-up Confidentialité Google

Enfin, à l’occasion de cette journée particulière, Google a mis en place sur la page d’accueil, une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de faire un « Check-up Confidentialité » permettant de vérifier les paramètres clés et les données utilisées par le moteur de recherche pour personnaliser leur expérience.

En somme, on comprend qu’il est aujourd’hui nécessaire de prendre conscience de nos responsabilités, de nos droits et devoirs en tant que citoyen dans le cyberespace et veiller à la protection de nos identités individuelles et virtuelles.

Micke ARANA MATOS

Promotions 2015-2016
Agent territorial service Population-élections et Mairies de Quartier

Micke a intégré le service « Population-Élections » et « Mairies de Quartier » de la Ville de Nancy en juin 2017, en tant qu’agent territorial contractuel. En juin 2018, devenu agent titulaire, il a été rattaché à la Mairie de quartier du Haut-du-Lièvre qui est une annexe à la Mairie de Nancy. Depuis juin dernier, il est devenu le référent de cette mairie de quartier et il dirige une équipe de quatre agents territoriaux.

Il fait parti d’un service qui travaille quotidiennement en collaboration avec le service communication de la mairie de Nancy au sein duquel il avait effectué son stage pour la validation de la licence CPON. Parmi ses missions principales, il met en oeuvre des consignes et projets du service, notamment informer les usagers de la ville des différentes démarches et procédures administratives et électorales au moyen des supports à sa disposition tels des affiches, le site internet ou les réseaux sociaux.

Selon Micke, la licence professionnelle lui a permis d’acquérir une multitude de compétences qui lui sont bénéfiques dans l’exercice de son travail aujourd’hui : la formation sur l’environnement des services publics, les relations presse, la gestion de projet, les relations publiques, les réseaux sociaux, les outils numériques, mais aussi la gestion du panneau d’affichage.

L’ancien étudiant qui a répondu à nos questions ne tarie pas d’éloges sur la formation LCPON et semble garder un souvenir joyeux de l’équipe pédagogie CPON !